La crèche de Mariakerke où un bébé a été grièvement blessé était sous surveillance

Une petite fille de six mois a été grièvement blessée jeudi. La crèche où elle était, était sous surveillance.

La crèche de Mariakerke où une petite fille de six mois a été grièvement blessée jeudi a été « signalée à plusieurs reprises à Kind en Gezin pour des violences physiques ou des blessures infligées à des enfants », ressort-il des rapports de l’Inspection des soins de santé depuis 2015.

Il y est notamment indiqué que les responsables de la crèche ne communiquaient pas les blessures aux parents, que les surveillants s’occupaient de plus d’enfants que ce qui était autorisé et que les tout-petits n’étaient pas correctement attachés dans les chaises hautes.

Lors de plusieurs visites d’inspection, le directeur de la crèche « a nié que quoi que ce soit se soit produit dans le centre de soins », à la « grande préoccupation de l’agence flamande Kind en Gezin et de l’Inspection des soins de santé », précisent les rapports.

La petite fille de six mois blessée jeudi a succombé à ses blessures vendredi matin. L’UZ Gand a informé le parquet jeudi après que la fillette avait été amenée la veille au service des urgences de l’hôpital par le Smur, à la suite d’un appel de la garderie de Mariakerke. L’enfant souffrait d’un grave traumatisme crânien causé dans des circonstances peu claires.

La gérante, son père et un employé, arrêtés

Le parquet de Flandre orientale a désigné jeudi un médecin légiste et le juge d’instruction a fait mettre la crèche sous scellés. Une enquête approfondie a eu lieu et trois responsables ont été arrêtés : la gérante, son père et un employé. Ils ont passé la nuit en cellule et comparaîtront vendredi devant le juge d’instruction, qui décidera de leur éventuel placement sous mandat d’arrêt.

L’agence flamande Kind en Gezin a indiqué vendredi que la crèche était étroitement surveillée, ce que confirment des rapports de l’inspection des soins. Depuis 2015, la gestionnaire, D.V., a reçu une douzaine de visites d’inspection sans qu’il n’y ait de suspension. Le rapport de septembre 2019 mentionne notamment des signalements répétés à Kind en Gezin concernant des violences physiques ou des blessures infligées aux enfants. Le rapport précise qu’à chaque inspection, les responsables de la crèche ont nié tout problème dans la prise en charge des enfants.

La directrice a déclaré comprendre les inquiétudes et vouloir absolument savoir si quelque chose s’est passé. Elle a également expliqué qu’elle ne pouvait agir que si les travailleurs de la crèche étaient honnêtes. Elle affirme avec certitude que son père n’abuse pas des enfants et qu’elle est présente la plupart du temps.