Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

photo du journaal web info
photo du journaal web info

des SDF refusés à l'abri de nuit à Namur: un deuxième cas dénoncé

Grégory Ulbrich est sûr de lui : le soir du vendredi 6 mars, vers 22h, il a croisé un SDF qui dormait aux pieds de l’abri de nuit de Namur. Le sans-abri, dit-il, avait épuisé son quota de nuitées. Renseignements pris, il ne s’agirait pas de Jean-Luc, comme le croit Grégory. Car, selon la Ville, le quinquagénaire avait déjà à cette heure-là été admis au CHR de Namur. Reste dès lors qu’un autre SDF a récemment souffert de la loi des quotas…

C’est à cet endroit que Grégory Ulbrich a aperçu un SDF ce vendredi 6 mars. Mais, selon la Ville, ce n’était pas Jean-Luc.

C’est apparemment un gros quiproquo qui a animé les réseaux sociaux ce lundi. Avec en toile de fond l’histoire de Jean-Luc, ce SDF décédé à Namur la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars.

Tout part d’une lettre ouverte qui circule sur Facebook. Une lettre adressée aux autorités communales et écrite par Grégory Ulbrich, habitant de Bomel et membre du PS.

Dans celle-ci, le Namurois raconte que le soir du vendredi 6 mars, vers 22h, il a retrouvé un SDF couché aux pieds de l’abri de nuit. « Cela faisait 15 minutes que l’on marchait avec mes deux petites filles de 7 et 9 ans, et il faisait vraiment froid », nous explique Grégory, lorsque nous le contactons. « Et là, je l’ai vu. Il était sur de l’ardoise bleue, dans un petit renfoncement de 60 cm, avec une fine couverture sur lui. Il faisait tellement froid je sentais qu’il allait se passer quelque chose. »

Grégory a alors téléphoné à la police, puis à l’abri de nuit. « Une dame, très gentille, m’a expliqué qu’ils savaient où l’homme était, mais qu’il avait dépassé ses quotas de nuitées et qu’il ne faisait pas assez froid (pour l’accueillir, NDLR). »

Mais les services sociaux assurent à Grégory qu’ils vont s’occuper du sans-abri. Le papa repart alors mettre ses petites filles au lit. Aujourd’hui, après la parution d’articles sur Jean-Luc et de sa photo dans La Meuse, Grégory est persuadé : l’homme qu’il a vu, c’était Jean-Luc.

Mais la Ville, qui a pris connaissance du témoignage de Grégory, a directement tenu ce lundi à mettre les choses au clair, par voie de communiqué. Selon les autorités, il y a confusion entre deux personnes.

Le SDF en question n’était pas Jean-Luc, qui aurait ce soir-là été hospitalisé à 20h22 au CHR de Namur, soit quelque temps avant la rencontre entre Grégory et le SDF. Suite à l’appel de Grégory à l’abri de nuit, « un éducateur s’est rendu sur place et a apporté son aide, proposant d’une part des couvertures chaudes et d’autre part des mesures d’accompagnement afin d’éviter que cette personne ne passe la nuit dehors », ajoute le communiqué.

Grégory semblait pourtant sûr de l’identité du sans-abri rencontré. Jean-Luc, « je le croisais souvent dans la rue, je voyais bien qui c’était », dit-il.

La Justice, comme nous l’annoncions en exclusivité, a ouvert une enquête ce lundi. Elle va devoir éclaircir toutes les zones d’ombre qui demeurent autour de la mort de Jean-Luc.

Mais reste qu’une nouvelle fois le règlement sur les quotas, que la Ville a déjà promis de rediscuter, est mis à mal. Que serait-il advenu si Grégory n’avait pas pris la peine de s’inquiéter du sort de ce SDF ?

Tag(s) : #info du jour
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :